RUBRIQUE DU CERCLE DE LISA

 

Une histoire peu connue...  Henry Wadsworth Longfellow est un poète américain né il y a 200 ans (27 février 1807). Son oeuvre est célèbre aux Etats-Unis, et ce encore de nos jours... Au XIXe siècle, il était considéré comme LE poète de référence avec Bryant. Non seulement il a écrit de nombreux poèmes sentimentaux dans un style clair et compréhensible à tous, mais il a été professeur de langues modernes à l'Université (dont celle de Harvard)... et ceux après 3 années passées en Europe (1826-1829)... Il a été également le premier à avoir traduit la Divine Comédie de Dante en anglais !

Le petit plus, c'est son rapport avec Haguenau ! Eh oui, lors de son voyage européen, il a séjourné ici... et a été inspiré par notre ville pour écrire un très long poème, intitulé  
Conte d'un étudiant : le cordonnier de Haguenau.

Résumons l'histoire qu'on peut situer aisément début du XVIe siècle :
il s'agit d'un cordonnier haguenovien travailleur et économe, assez sceptique sur l’utilité des sermons de l’Eglise ;  sa  philosophie de vie est emprunte à ses lectures tels le
Roman de Renard, Till Eulenspiegel, la Nef des fous de Sébastien Brant… qui sont citées dans le poème. Quant à sa femme, elle est pieuse et dévote. Cette dernière (comme une foule de croyants haguenoviens)  finit par acheter à prix d'or  une lettre  d'indulgence - qui équivaut au rachat des fautes et par conséquent à une entrée au paradis - au fameux moine Tetzel. Le prêtre de l'église haguenovienne est mécontent de ses "fidèles" ; ainsi par exemple à la mort de la femme du cordonnier aucune messe n’a été dite. Le cordonnier est convoqué chez un magistrat… et lui montre, comme pièce à conviction, la lettre d’indulgence… On essaye alors de lui faire comprendre l’escroquerie de Tetzel, aussi rusé que Goupil…

Le poème a été écrit d’après des faits avérés (dans les années 1516 à 1517, les indulgences ont effectivement été vendues par Tetzel - très controversé par Luther  !)

Ce très long texte versifié (253 vers, soit environ 6 pages en A4 !) écrit probablement en 1829 ou 1830, ressemble à une fable et se laisse lire avec plaisir... 

Avant de rentrer dans les détails de l’histoire du cordonnier, Longfellow propose - dans la première strophe - une description de Haguenau qu'il présente comme un endroit tranquille situé parmi les vertes collines alsaciennes... avec cours d’eau et moulins, forêt, haies et prairies (ces dernières, affirme-t-il, donne le nom à cette ancienne petite ville; effectivement le "Au" de Haguenau représente les prairies marécageuses), … Une allusion est faite à l’ancien Château de Barberousse.

Haguenau  dont on aurait entendu parlé d’une façon ou d’une autre, pense l’écrivain ! 

Première strophe :
I trust that somewhere and somehow
You all have heard of Hagenau,
A quiet, quaint, and ancient town
Among the green Alsatian hills,
A place of valleys, streams, and mills,
Where Barbarossa's castle, brown
With rust of centuries, still looks down
On the broad, drowsy land below,--
On shadowy forests filled with game,
And the blue river winding slow
Through meadows, where the hedges grow
That give this little town its name.

  Tout le poème ici
(allez, amusez-vous à le lire à voix haute, ça en vaut la peine !)

Site américain sur Longfellow

 


Contact

 RETOUR SITE PRINCIPAL netcomete

© Elisabeth Messmer - Hitzke / Netcomete.com