SYNDROME D'ALIENATION PARENTALE
APPEL à TEMOIGNAGES


Avant édition de l’ouvrage de Louise Wittersee :  
Le long cri du SAP silencieux 
(… ou comment mal aimer son enfant de génération en génération…
Constats et solutions)

 

Un drame qui s’immisce sournoisement dans un huis-clos familial quel que soit le milieu… alors qu’il n’y a pas de violences physiques.

Du danger pour l’équilibre et l’avenir de l’enfant, d'avoir un parent qui n'a de cesse de critiquer négativement, de dénigrer abusivement devant lui l’autre parent quoi qu'il fasse de bienveillant et de positif. Un travail de sape, de détournement, déstabilisant, néfaste et contagieux. Du harcèlement moral, une violence psychologique. Faire délibérément du mal à l'un des parents, c’est tout simplement faire beaucoup de mal à l’enfant.

Du danger, pour l’avenir et la personnalité de l’enfant, du SAP (syndrome d’aliénation parentale) qui inclut la sape de l’autre parent, notamment lors d'un divorce, et  le rejet, l'exclusion des autres membres de la famille (dont une partie des indispensables bulles d’oxygène colorées que sont les grands-parents), tout en profitant d'eux, mais encore l’utilisation de l’enfant pour régler ses problèmes personnels avec, entre autres, l’embrigadement, la victimisation et le syndrome de réussite par procuration. 

Une attitude qui peut continuer à diffuser son venin au moment où l’enfant devient lui-même parent. Surtout si le SAP a débuté dans la ‘’tendre enfance’’ (alors  même qu’on pensait qu’il n’y aurait pas de conséquences). Ce phénomène qui allie mensonges et rejets injustes continue alors à se répandre insidieusement sur les descendants !


L’ouvrage voudrait de ce fait insister également  sur la nécessité de la prévention dans ce domaine dès l’enfance. 

Tout comme la nécessité du dialogue constructif dans le respect de chacun, de l’empathie et du pardon mutuel pour avancer en véritable adulte-parent forcément imparfait mais vraiment responsable bienveillant !


Louise Wittersee (diplôme en sciences de l’éducation, dont psychopédagogie et  psychologie de l’enfant),
 a déjà réuni pour son étude en droit de la famille
 de nombreux témoignages sur ce sujet encore trop passé sous silence, déconsidéré, méconnu, minimisé
 (mères ou pères sapés, enfant devenus adultes mais ayant subi le SAP, répercussions sur les petits-enfants.
Les conséquences et/ou solutions trouvées pour essayer d’y remédier ; 
médiation réussie, procès, autres remèdes...)

L’auteure fait encore appel à d’autres témoignages dans ce sens.

Contact : louise.wittersee@gmail.com
(mettre sujet : témoignage SAP/ Merci de préciser, si cela vous est possible, vos coordonnées,
 tout en sachant que les témoignages édités dans l'ouvrage, avec votre autorisation, resteront anonymes).


Autres détails avec exemple 

Laissons la parole à l'auteure :

- Bien évidemment la vie n’est pas rectiligne dans l’espace familial, tout le monde le sait ; il y a des tensions, des conflits, il y a des difficultés, mais qui peuvent nous aider à nous construire. Du blanc, du gris, du noir, des déceptions, des caractères et aspirations variées, des défauts contrebalancés par des qualités, des peines et des moments de bonheur, des ruptures provisoires, de la résilience mais aussi du dialogue si important pour libérer les nœuds, et du pardon indispensable pour pouvoir avancer soi-même en adulte ; si prendre des distances et marquer les limites est important, voire indispensable pour sa vie d’adulte, le silence ou la rupture totale ne sont que des moyens provisoires d’essayer d’aller mieux, car le problème persiste en catimini et continue à ronger.

Oui tous les parents font des erreurs sans le vouloir, la perfection n'existe pas, mais j’insiste dans mon étude sur un vrai gros problème familial : la sape et le SAP qui sont eux saccages…en silence. D’autant que les victimes sont encore loin d’être prises en considération, à savoir les enfants, et en parallèle les mères ou pères qui apparaissent progressivement comme suspects et coupables de tout, et de qui l'enfant est invité progressivement à se détourner. Comment préserver l’enfant ? Il n’a pas à porter les griefs d’un parent contre l’autre et à se sentir déstabilisé dans sa construction. Et comment arrêter de faire porter ce sac de sape sur le bon et grand dos du parent qui se dévoue et aurait besoin de soutien ? Comment retrouver une lumière chaleureuse ?

Je peux faire part d’un témoignage particulièrement marquant (les prénoms ont été changés évidemment, il ne s’agit pas de faire un procès, de ''casser du sucre'' sur le dos de tous ces êtres en souffrance, dont celui qui sape, mais de constater sans faire de nouveaux dégâts, afin d'instaurer une réelle prise de conscience, comprendre que l’enfant n’est pas préservé à travers cet exemple où l’on ressent bien la pesanteur, la malveillance et l’emprise) :

Paul fait partie de ce qu’on appelle une personnalité difficile mais épouse Colette, enjouée, positive, qui veut sauver les êtres défaillants, et qui met au monde un enfant qu'ils désirent tous deux.. Paul est ravi, considère Colette comme la meilleure des mères, aurait aimé avoir la même mère positive et bienveillante dans sa jeunesse, parle même de cent enfants qu’il aimerait encore avoir avec Colette ! Mais Colette, après son erreur de mariage trop jeune, réussit à sortir des griffes de Paul (pour un amour bien vivant avec un homme d’actions, mûr, moins rigide et formaté, plus responsable, plus joyeux et créatif), laisse tout le matériel à son mari pour reprendre sa liberté. Elle emmène avec elle Emma, sa priorité, son enfant de 2 ans, sans pour autant empêcher Paul d’exercer des droits de visite et de garde, car un père est nécessaire selon sa logique. Pourtant Paul, légitimement chagriné, rajoute à sa panoplie un autre défaut : la rancune ; il peaufine sa vengeance, plus ou moins consciemment, mais sans idée des conséquences du mal qu’il insuffle, et sur Colette mais qui est adulte, et sur Emma surtout qui est encore jeune et malléable. Durant plus de trois décennies, Paul utilise toute son énergie à critiquer Colette, à la rabaisser au quotidien devant sa fille Emma, directement ou par messages interposés (mails, sms, appels, petits mots), à l’avertir de la perversité, de la toxicité, de l’emprise, etc., des termes qui lui rendent service pour ne pas les voir dans son propre miroir…  Evidemment Colette est encore dépréciée devant tous ceux que Paul croise. Dénigrements incessants, injures, sarcasmes, avertissements, clouage au pilori, ''couteau dans le dos'' jusqu'à l'estocade finale. Rien n’est bien malgré tout le positif apporté par Colette à Emma, malgré les amis bienveillants dont Colette est entourée, et malgré des difficultés au quotidien qu’elle essaye de surmonter. Emma perçoit pourtant la contradiction entre les propos de son père et la réalité de l’éducation de sa mère, mais se retrouve progressivement dans un étau invisible, à gérer intérieurement et stoïquement un conflit dont elle n’est pas la cause…

Une violence psychologique de longue haleine de Paul envers Emma, témoin mais aussi victime depuis sa tendre enfance de ce harcèlement moral diffamatoire incessant envers sa mère Colette ; ce qui est depuis peu officiellement condamnable.

Mais ce n'est pas tout

Paul consulte plusieurs psys où il ne raconte qu’une réalité fortement dénaturée ; il garde le seul psy qui va dans son sens avec le rejet d’autrui comme solution proposée. Jusqu'à inventer de faux souvenirs et donner des interprétations fort biaisées du comportement pourtant bienveillant de son entourage. Rien n'est positif, tout le monde est à blâmer et à rejeter, sauf lui ;  il joue la victime passive et malveillante... Paul continue donc son travail de sape devant Emma pour anéantir de mensonges et de critiques ses grands-parents paternels, les autres membres de sa famille et de l’ex belle-famille, les amis de Colette, les rendant tous suspects, dangereux, fautifs de tout son mal-être, et les piétinant tous sans aucune empathie à leur égard… alors même qu’il profite à fond de la bienfaisance de toutes ces personnes.

Diatribes nombrilistes, construction de souvenirs arrangeants, manque de relativisation. Et ne jamais faire plaisir à autrui ! Quel exemple !

Un dessèchement de racines indispensables pour la construction d’Emma, en bafouant la légitimité des relations avec ses ancêtres aimants et bienveillants à son égard, toujours prêts à faire plaisir et à donner de leurs personnes.

Mais ce n'est pas tout

Paul décide de stopper ses activités et ses relations pour soi-disant s'occuper une semaine sur deux de l'éducation d’Emma adolescente tout en s'octroyant toutes les bases positives dont Emma bénéficie déjà à travers Colette et son entourage. Sa décision n’étant qu’un prétexte fallacieux qui empêche le nouveau gourou de montrer la valeur du travail et de la créativité, de transmettre ses dons positifs, de démontrer ce qu’on peut faire avec raisonnement et de façon pratique avec ses mains, ne vivant qu’à travers un flot de discours pseudo-psychologiques. Allant jusqu'à faire croire à Emma que sa mère ne l'aime pas et qu'elle veut lui nuire !!!

La seule adepte contrainte par chantage affectif et présente en cette simili secte malveillante, est Emma dont il se déclare officieusement le sauveur !

Paul évite tout dialogue avec les autres, réagit mal à toutes paroles, se montre borné au lieu d’être ouvert et persévérant, se révèle agressif et sans respect d’autrui, rigide, brime la créativité et la joie de vivre, l’enthousiasme et la spontanéité, exige l’obstination contre les autres (rien à voir avec la persévérance). Oppressante emprise sur Emma qui ne veut pas déplaire à son pauvre père, garde le silence, et va jusqu’à se priver de pleurs bienfaisants alors que pleurer et parler de cette situation lui ferait du bien.

Embrigadement analogue aux dérives sectaires, lavage de cerveau, dogmatisme, ambiance malsaine. Encore un autre harcèlement insidieux dont Emma, bien courageuse, est victime. Elle refoule aussi ses sentiments, entrevoit l’anxiété qu’elle jugule sous des airs de détachement.

Mais ce n'est pas tout

Emma doit prendre en sus un rôle de psy et de parent pour écouter les confidences empoisonnées de son père et tenter de le soigner car il se positionne en victime totale.

Emma qui subit déjà la pression de son statut d’enfant unique, objets de toutes les attentions, seule adepte, ne peut plus être enfant et vit dans une transmission de haines et d’angoisses, de responsabilités qui ne sont pas de son ressort. Paul voudrait lui démontrer qu’il ne faut pas d’amis ni de famille, tous néfastes et pourris, hormis lui ''pauvre'' père.

Mais ce n’est pas tout

Paul a volé la CB de Colette lorsqu’elle est partie pour qu’Emma et elle ne puissent manger (chantage), a pris l’argent du compte épargne d’Emma sans lui redonner ou le lui dire. Il arrive que Paul rencontre une femme dont il tombe amoureux (mais qui rompt rapidement, ce qui est alors systématiquement mis sur le dos de Colette encore une fois la grande fautive). Avec un nouveau béguin, Paul lâche enfin du lest, devient moins lourd pour son entourage, grâce à la magie de l’amour qui le détourne de ses obsessions malsaines, mais préfère soutenir financièrement ses idylles plutôt qu’Emma dont il oublie régulièrement les pensions; et demande même en grand secret à l'ami de Colette de lui prêter de l'argent qu'il ne remboursera pas (ce sera Colette qui le fera x3)

Dépouiller son enfant, dénigrer les finances aux yeux d’Emma, alors qu’on laisse Colette et son entourage s’occuper du quotidien, et qu’on vit dans une maison mise à disposition par les parents, bien facile pour cet enfant gâté devenu pseudo-adulte et qui crache impunément sur ceux qui l'ont aidés !

Mais ce n'est pas tout

Colette tombe malade, subit des fausses-couches difficiles à supporter, va mal pour diverses raisons, a des addictions, des soucis sentimentaux et emprises, mais reste malgré tout  toujours entourée de personnes bienveillantes et Emma est sa priorité. Mais là encore elle est exécutée par le tribunal digne de  la Terreur, sans plaidoyer ; pourtant lorsque Colette a besoin d'une aide, d'une garde de deux semaines, Paul préfère laisser Emma à l'ami de sa femme et à ses parents alors qu’il les critique tous et n’apporte aucun soutien moral ou autre, et continue à saper.

Colette imparfaite fait bien entendu des erreurs, mais elle est humaine et mère de si bonne volonté.

Paul beau-parleur sans empathie, excluant tout le monde, père quand ça l’arrange. .

Mais ce n'est pas tout

Paul a déçu sa propre mère (à qui il n’a toujours pas pardonné, et qu’il a dénigré, sapé cruellement également devant tous, qui l’ont cru, mais sans apporter adulte une quelconque aide face à ses problèmes d’alcoolisme discret mais preuves de mal-être et manque d’amour comme lui. Il ne lui parle toujours pas).

Paul fait la mouche du coche en utilisant Emma (qui a déjà tous les outils en main), pour faire croire à sa mère et à son père qu'il est un être doué capable et idéal. Emma est  sa "championne" !

Syndrome de réussite par procuration qui oblige Emma à ne pas décevoir, à ne pas faire tout à fait ce qu'elle souhaite et ne pas être ce qu'elle est réellement alors même qu’elle avait déjà tous les outils pour choisir librement sans oppressante et sournoise emprise paternelle.

Manque de respect total de l'enfant qui n’a pas à être moulé selon le désir paternel qui n’a donné d’ailleurs lui-même aucun signe de modèle positif. Tout lui est dû sans efforts. Son enfant qu'il veut parfait est son ‘’trophée’’ qu’il croit aimer mais qui une proie à son service, le seul qui puisse l'aduler.

Mais ce n'est pas tout

Dès qu'Emma a un nouveau sujet d'intérêt personnel, Paul s'en approprie sur les réseaux sociaux, comme si cela venait de lui.

Emma n'est pas dupe, mais par pitié pour son père, accepte ce procédé sournois. 

Mais ce n’est pas tout

Emma qui a essayé de résister devant l'évidence de la fausseté, joue le rôle tampon, absorbe avec courage, écrit que’’ les bobos de l’intérieur sont difficiles car on ne peut pas mettre de désinfectant dessus’’, se plonge dans le travail, la réussite officielle. Heureusement que cette pression est contrebalancée par des jeux circassiens, des jeux de rôles, la pratique de la harpe, la danse, le dialogue ouvert avec sa mère qui la soutient à tous les niveaux, l’écoute, la console, l’incite à être elle, à créer, à jouer, à lire, à découvrir, à voyager, à apprécier la nature, à respecter autrui, accueille tous ses copains et copines, lui donne les outils de base, la persévérance, des espaces de liberté, le sourire… Et aucune punition n'est à l'ordre du jour dans cette éducation bienveillante et positive.

Emma dit un jour qu'elle défend sa mère Colette devant Paul; c'est une puce à l'oreille. Colette voit par hasard un courriel de Paul destiné à Emma avec une flopée d'insanités sur elle; elle tombe des nues; espère que ce n'est qu'une colère isolée. Puis certains signes avant-coureurs de réactions anormales d'Emma  lui rappellent Paul mais Colette minimise et met sur le compte de son inquiétude de cœur de maman, elle pense que l’équilibre perdure, que la bienveillance l’emporte sur la malveillance tout en priant : « « pourvu que Paul ne casse pas tout »… Le subconscient lui forge des rêves nocturnes à haut pouvoir indiciel (Colette et Emma sont en danger, il y a des sirènes, le père est présent mais ne les aide pas, Emma protège son enfant de la chute. Ou encore elle voit Emma courir une montagne pentue jusqu'à essoufflement, Colette vient l'aider à temps...).Colette sent que quelque chose ne va pas, mais n’ose pas y croire. C’est inconcevable. Et pourtant elle a la bonne intuition comme nous le verrons.  

Ce ne sont pas les épreuves difficiles de la vie qui sont un souci, ils permettent de grandir, d'autant qu'ils peuvent se prévaloir en contrepartie de tant de moments chaleureux, positifs, souriants. En fait, c'est le dénigrement incessant d'un parent et l'utilisation de l'enfant comme faire-valoir exclusif qui sont une véritable violence.

Emma quitte la maison pour ses études, reste en contact avec ses parents. Et Paul pourrait donc enfin se consacrer à autre chose... Que nenni, Paul se trouve encore des pseudo-souvenirs de son passé comme excuses à son apathie, et aucune résilience en vue...

Emma a 20 ans, elle est un être ouvert, souriant, prometteur, persévérant. Elle rencontre  Sylvain, discret, réservé, poli, rigide, voire un peu triste, qui manque de confiance, complexé, a un problème par rapport à son corps et l'alimentation, souffrant de son statut d’aîné qui a perdu l’affection exclusive des parents . Le couple va vivre ensemble. Sylvain se montre progressivement exclusif et oppressant envers Emma qui se veut salvatrice et encourageante. Emma est adulte, se prend en main, veut aider.  Colette respecte le couple et sa belle-fille, les espère heureux.

Plus de dix ans plus tard, devenue mère d’un adorable Gustave, la pression de la vie professionnelle et la fatigue parentale aidant, Emma se dit fortement chamboulée, continue cependant à envoyer des témoignages d’affection à Colette qui se montre soutien positif, respectueux, toujours dans le dialogue, dans l’apprentissage de son rôle de grand-mère forcément imparfaite mais évidemment bienveillante… L’entente entre Colette et son petit-fils est flagrante, dès le départ, le partage de sourires dans un esprit ensoleillé enthousiaste et joyeux. Gustave voudrait même qu’elle reste…

MAIS

Emma, dans cette nouvelle vie de parent, endosse progressivement ce que Paul son père lui a inculqué par l’embrigadement, la sape incessante contre sa mère : sarcasmes, accusations, prétextes, lâchetés, postures, jeux de politesse factices, paranoïa devant toutes remarques anodines…  

Mais aussi refus de toutes sortes d'aides qui pourraient soulager à tous les niveaux la vie de jeunes parents ; le couple n'a besoin de personnes de proches pour se sentir êtres ''parfaits'' et responsables ; erreur !

Jusqu’au summum : le dialogue interrompu brutalement avec sa mère Colette, mais aussi ses oncles et tantes maternels, ses cousins et cousines, son beau-père… Le pont est détruit pour une raison absurde, exagérée, à vrai dire pas claire. Mais tous les prétextes sont bons pour rompre  (« qui veut noyer son chien, l’accuse de rage »). Colette étonnée et dépitée de la soudaineté du retournement après des années de mots affectueux de la part d’Emma, cherche le dialogue nécessaire, l'échange indispensable. N’a en écho que le silence pesant.

Sylvain, le compagnon d’Emma n’y voit pas les conséquences du travail de SAP, et motive Emma à continuer, entraînant dans les préjugés les beaux-parents, et même et surtout leur propre petit enfant Gustave qu’on prive brusquement des racines riantes qu'il appréciait tant... à savoir sa grand-mère pétillante Colette. Mais Emma et Sylvain empêchent tout contact, sans le dire explicitement en se prenant pour des parents parfaits qui pensent avoir les clés du summum éducatif selon des bibles nouvelles comme à chaque génération, tout en perdant le bon sens de base.  Et revenir sur leur décision de rupture, arrondir les angles, faire un pas, ne leur parait qu’une preuve de faiblesse alors que ce serait évidemment signe d’intelligence chez des êtres vraiment adultes, et éviterait le mensonge.

Les beaux-parents qui ne connaissent pas Colette entérinent la décision selon ce qu’on leur a raconté d’odieux, Paul jubile de cette estocade finale. Enfin la vengeance a abouti, mais le mal se prolonge. La ligue des rabat-joie, de bien-pensants rigides continue son travail de sape… Colette est démunie devant tant de malveillance et de mal-être... Elle qui est enthousiaste et ne ferait pas de mal à une mouche, respecte la vie de chacun, encourage, soutient, la voilà comme un coupable idéal face à des personnes sans empathie ni vision heureuse de la vie.

Colette, la grand-mère, victime, et Gustave son petit-fils, nouvelle victime… Mais Emma et Sylvain (et ses parents) aussi… D'ailleurs au fond d'eux les parents de Gustave ne se sentent pas mieux ou en phase, vivent dans les apparences et des tensions non résolues...

Colette ne peut faire le deuil de tous ses enfants perdus, de son petit-enfant (bien en vie mais disparu de sa vie, pas de son cœur). Elle y pense sans cesse. La médiation, le dialogue échoue. Emma est bornée et son entourage mystifié aussi. Colette songe au juge des affaires familiales, mais par respect pour Gustave qu’elle veut préserver des heurts inutiles, elle abandonne. Les SOS sont vains face à la calomnie qu’elle subit. Où trouver de l’aide ? Elle n'entrevoit plus de sens suffisamment puissants à sa vie malgré ses activités, la motivation globale décline. La racine est desséchée, les branches brisées et les fleurs se fanent. Elle meurt vraiment cette fois.

Après son décès, Emma se débarrasse d'une grande part des affaires, ne transmettant aucun élément des ancêtres maternels à Gustave, encaisse l’argent qui lui permet de mieux voir l’avenir… Et pourtant, petit à petit, les beaux souvenirs reviennent enfin, ceux qui étaient restés bloqués au fond d’un tiroir cérébral à cause du SAP. Le positif se révèle en plein jour. Emma lit des textes laissés par Colette dans son ordinateur, retrouve énormément de photos, l'un ou l'autre objet, autant de traces de son passé qu’elle avait oubliées, se réjouit des bons moments qui lui reviennent enfin et progressivement à l'esprit déverrouillé, Emma discute avec des amis de Colette, et se rend compte de l’ingratitude, l’injustice, l’inhumanité avec laquelle elle a traité feu sa mère; du travail de sape et du très mauvais exemple de son père Paul avec qui elle décide de couper les ponts et qui termine seul sur la montagne de malveillance et de rejets qu'il a créé, ne vivant plus que derrière les murs et les faux-amis des réseaux sociaux.

On ne coupe pas les racines sans conséquences et on ne provoque pas le mal sans conséquences. Oui Emma se rend enfin compte de la vérité, de la réalité, prend conscience des dégâts.

Emma finit par se retrouver enfin après ce déclic. S'ensuit une séparation, la rencontre avec un homme enjoué, ouvert, amoureux, et un changement de voie professionnelle.

MAIS ENCORE

Gustave devenu grand et qui durant des années avait senti plus ou moins consciemment la présence de sa grand-mère et l’avait regrettée, se sent doublement frustré. Les mensonges de ses parents lorsqu'il voulait en savoir davantage sont inadmissibles et les moments de partages enthousiasmants dans la vraie vie avec sa Mamie Colette sont irrattrapables. Il découvre des photos, des cartes envoyées par elle et que les parents avaient cachées... Il reproche la privation qu’il a dû subir à ses parents Emma et Sylvain, qui pensaient avoir tout fait au mieux pour lui.

Gustave leur inflige le même traitement qu’ils ont infligé à Colette mais cette fois pour une cause valable ! Il coupe les liens avec toute sa famille et essaye de se reconstruire avec Vic un être équilibré et joyeux, tout en cherchant à mieux connaître Colette post-mortem pour combler le manque…

Saura-t-il pardonner ce délit de privation de racine enthousiaste de la part de certains de ses ancêtres qui se disaient adultes et se sont mal comportés en condamnant Colette ? Rien ne semble plus difficile… Il est en train d’essayer…

DONC

STOP à ce cercle vicieux !  Le mal est porté de génération en génération sur de nouveaux innocents, la souffrance silencieuse perdure.

Le jeu de la sape envers l'un des parents et autres membres de la famille, notamment l'un ou l'autre grand-parent, est très dangereux et laisse des traces désastreuses sur les descendants...

Comment supprimer cette violence psychologique, cette pesanteur délétère à l'allure psycho-généalogique ? Revenir à davantage de légèreté et normalité ?

A travers ce témoignage poignant qui laisse un goût amer, mais aussi de l’espoir, de nouvelles prises de conscience continueront à se faire pour le bien-être de l'enfant et le respect du parent sapé, et permettront enfin de mettre progressivement fin à ces procédés. Car le cas n’est pas unique et d’autres témoignages sont du même acabit avec quelques variantes mais tout aussi douloureuses ! Certes personne n’est parfait et chacun fait des erreurs de jeunesse, mais il est temps que le sapeur soit enfin calmé, fasse amende honorable, sorte de son nombrilisme exacerbé ! A quand la prise en compte des vraies victimes qu’on ne croit pas, qui n’ont pas la voix au chapitre et ne sont pas défendues, croulent sous un traitement injuste et inhumain, calomniées, tant le jeu des sapeurs est vicieux ?

Comment aider les sapés et comment aider le sapeur qui est un être en détresse à prendre de la distance par rapport à la situation dans laquelle il s'enferme en enfermant ses enfants et excluant tous les autres proches ? A reprendre enfin vie à travers le dialogue, une résilience concrète, de l'amour, de la souplesse, de la bienveillance, de l’écoute des autres, de l'empathie, de la générosité du pardon ? A délaisser son sourire inversé et son sarcasme ?  A être un adulte qui se prend en charge sans devoir agresser autrui par comportements inappropriés  ? A donner et à pardonner, mais aussi à demander pardon, afin de commencer sa guérison ?  Comment le faire revenir du côté de la lumière en tant que Clearvador ou Clearmador

Mais aussi, quelle est la part d'éducation sapée et de déterminisme génétique dans cette réalité ? Les enfants sont-ils vraiment boostés par leur mère et, après études, reprennent-ils progressivement le costume génétique du père, comme le pressentent certains chercheurs ? Il n'y a que le dialogue, l'arrêt du jeu de victimisation dont se pare le sapeur, et la prise de conscience qui puissent éclairer.

Alors comment prendre conscience, se retrouver, retrouver la paix en soi et ce faisant avec l'entourage ? Avancer en étant enfin en accord avec soi, et donc en acceptant les autres, en sortant de cette emprise destructrice ?

Comment faire de la prévention ?   

Désormais il serait temps que ceux (parent, enfant, grand-parent...) qui ont subi ce SAP, ou qui se rendent compte qu'ils ont sapé, puissent oser s'exprimer, témoigner (anonymement), et enfin se libérer ; en outre, ils apporteront une aide précieuse aux descendants et à d'autres familles qui éviteront alors de subir encore et encore...

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