Premiers détails issus
de
Description des gîtes de minérai et des bouches à feu de la
France
- 2e tome
consacré à la Haute et Basse-Alsace -
par M. le Baron DE DIETRICH
Auteur : DIETRICH, Philippe-Frédéric de (1748-1793)
Éditeur : Didot, fils aîné (Paris)
Éditeur : Cuchet (Strasbourg)
Éditeur : Treuttel
Date d'édition : 1786-1800
Sujet : Gîtes minéraux - France
Type : monographie imprimée
Langue : Français
Couverture :
Extrait, page 291 :
Les différents
ouvriers par localité :
Extrait, page 347 :
Extrait, page 348 :
Source
: gallica
/ Bibliothèque nationale de France (lien sur l'ouvrage intégral)
Nota bene :
Le Baron Philippe-Frédéric de DIETRICH est l'arrière-petit fils de
Johannes Dietrich qui a racheté les forges de Jaegerthal.
Son père Jean contribue à l'essor fulgurant des activités industrielles de la
région et a été notamment anobli par Louis XV.
Philippe-Frédéric a écrit cet ouvrage en tant que
commissaire du Roi.
C'est un homme très cultivé, polyglotte, ouvert. Il voyage, traduit des livres
et entre comme correspondant à l'Académie des Sciences trois années avant la Révolution
française.
En 1790, un an après la Révolution, il est élu maire de Strasbourg. Sa
femme Sybille est la soeur du chancelier Peter Ochs.
Le couple aura quatre enfants. Leurs lieux de vie : Strasbourg, Paris, Reichshoffen,
Rothau... (+ Jaegerthal et Hangenbieten pour Sybille).
Comme nous le verrons plus bas dans cette page, le
chant de la Marseillaise (Hymne de l'Armée du Rhin) serait né sur la
demande de Philippe Frédéric.
Malheureusement, ce dernier se retrouvera enfermé d'abord à Besançon puis à la Conciergerie de Paris en 1793,
tout comme la Reine Marie-Antoinette,
et sera guillotiné lé 29 décembre de cette année-là.
Mais la tragédie ne s'arrête pas là, car aucun des quatre enfants ne survivra
à leur mère qui, elle, décède à 50 ans.
C'est la belle-fille, Amélie (une des quatre demoiselles de Berckheim),
qui reprendra l'entreprise familiale en main.
Extrait des mémoires du
Maître-charpentier, Capitaine d'Artillerie puis Directeur des Forges du
Bas-rhin, Jean-Valentin HAAS (1766-1833)
A consulter ICI
(1797 à 1799
- Chez De Dietrich & Karth) et ICI
(1808 à 1812
- Aux forges du Bas-Rhin / Passages sur sa vie à Niederbronn et les
forges).
Johann
Wolfgang GOETHE dans son
autobiographie Dichtung und Warheit
qu'il écrit entre 1810 et 1833,
relate dans le dixième tome sa venue dans la région en 1770.
Il est en admiration devant le travail réalisé par le talentueux de Dietrich
dans le canton,
évoque les forges qu'il a su installer et faire prospérer...
Les noms célèbres le réjouissent surtout lorsqu'ils sont évoqués avec
respect et affection.
Hier kam uns durch Gespräche einiger Fußbegleiter der Name
von Dietrich wieder in die Ohren,
den wir schon öfter in diesen Waldgegenden ehrenvoll hatten aussprechen
hören.
Die Tätigkeit und Gewandtheit dieses Mannes, sein Reichtum, die
Benutzung und Anwendung desselben, alles erschien im Gleichgewicht,
er konnte sich mit Recht des Erworbenen erfreuen, das er vermehrte, und das Verdiente
genießen, das er sicherte.
Je mehr ich die Welt sah, je mehr erfreute ich mich, außer den allgemein berühmten Namen, auch besonders an
denen,
die in einzelnen Gegenden mit Achtung und Liebe genannt wurden; und so erfuhr ich auch hier bei einiger Nachfrage gar
leicht,
daß von Dietrich früher als andre sich der Gebirgsschätze, des Eisens, der Kohlen und des
Holzes,
mit gutem Erfolg zu bedienen gewußt und sich zu einem immer wachsenden Wohlhaben herangearbeitet
habe.
Niederbronn, wohin wir gelangten, war ein neues Zeugnis hiervon.
Er hatte diesen kleinen Ort den Grafen von Leiningen und andern Teilbesitzern
abgekauft,
um in der Gegend bedeutende Eisenwerke einzurichten.
|
Un journal mensuel de musique
La lyre
d'Alsace
publie en 1838
une valse composée par Philippe
HOERTER
(né le 30 août 1795 à Strasbourg, décédé le 8 novembre
1863)
et dédiée à Louise Pitois :
LES
FORGES DE NIEDERBONN
Détails dans la page
: "Composition
musicale sur Niederbronn"
Présentation et propos dithyrambiques
dans le
Rapport
du Jury Central sur les Produits de
l'Agriculture et de l'Industrie
exposés en 1849
Rapport de Monsieur
Michel CHEVALIER de la pages 305 à 307 :
Source :
books.google
(livre de la Staatsbibilothek de Bavière à Munich)
Publicité
Titre :
Fonderies, Forges et Laminoirs de Vve. de Dietrich et Fils à Niederbronn (Bas-Rhin)
Auteurs : SIMON
Frédéric-Emile (lithographe),
PFRIMMER
Charles (illustrateur)
Publication Strasbourg (Frédéric-Emile SIMON)
1850
(à confirmer)
Source :
BNU- Strasbourg
Gravure
Titre : Forges de Niederbronn
& Chateau de Wasenbourg
Auteur : ROST
(graveur)
Éditeur : SIMON Frédéric-Emile (Strasbourg)
Date d'édition : 1850
Sujet : Niederbronn
Langue : Français
Identifiant : ark:/12148/btv1b10216232g
Source : gallica.bnf.fr
/ Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg
Où l'on voit
encore le fameux lac de la fonderie, lieu de promenade pour les touristes et les
curistes...
Des précisions dans
Description géologique et minéralogique du département du Bas-Rhin
écrit par Auguste
DAUBREE
Éditeur : Veuve Berger-Levrault (Strasbourg)
Date d'édition : 1852
Extraits des pages 465 et 466 :
Source :
books.google
et archives.org (livre de l'Université d'Oxford)
Une autre description
synthétique dans la 2e
édition de l'ouvrage
Les Eaux laxatives de
Niederbronn
écrit par le Docteur
Jean KUHN
Éditeur : V. Masson (Paris)
Date d'édition : 1854
Pages 10-11-12 en une :
Source :
gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Autres données dans les
Rapports et délibérations
du Conseil général du Bas-Rhin
Date d'édition : 1856
Source :
gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Médaille
d'honneur à Madame veuve Dietrich et fils
Album de
l'exposition universelle dédié à S.A.I. le prince Napoléon
Compte rendu de
Léon Brisse.
Éditeur : Bureaux de l'Abeille impériale (Paris)
Date d'édition : 1859
Source :
gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Autres informations dans
Notice sur les bains et les environs de Niederbronn
notées par le Docteur Louis KLEIN.
Éditeur : impr. de L.-F. Le Roux (Strasbourg)
Date d'édition : 1862
Source :
Gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Extraits
de
Niederbronn et ses environs par
le Docteur Camille
Kuhn
Éditeur : Vve
Berger-Levrault et fils (Paris)
Date d'édition : 1865
Source :
gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Au sujet de la forge
devenue fonderie,
on lira des détails dans la partie Histoire (page 7) de la Revue
municipale d'information de Niederbonn :
Sources
N°39
(Avril 2011)
Lithographie
Titre : Forge de Niederbronn
Auteur : HANCKE, Charles. Illustrateur
Auteur : VIX-REICHARDT
(lithogr)
Auteur : FASSOLI
Charles (lithogr)
Éditeur : FASSOLI Charles (Strasbourg)
Date d'édition : 1869
Langue : Français
Format : 10,8 x 17 cm ; 7 x 11 cm
Identifiant : ark:/12148/btv1b102012545
Source : gallica.bnf.fr
/ Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg
Photo
Titre : Austellung der Firma von Dietrich; Co in Niederbronn
Date d'édition : 1896
Type : image fixe
Identifiant : ark:/12148/btv1b10212136h
Source :
gallica.bnf.fr
/ Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg
Extraits concernant la
famille de DIETRICH trouvés dans la 3e
édition de
Niederbronn-les-Bains (Alsace) et ses environs
par le Docteur
Camille KUHN
Éditeur : Impr. de Crepel (Elbeuf)
Date d'édition : 1905
Source :
gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
Remarques
:
A propos de la
Marseillaise écrite en avril 1792 par le Capitaine de garnison Claude
Joseph ROUGET de LISLE,
elle fut initialement un hymne de guerre pour l'armée du Rhin,
commandé par le maire de
Strasbourg, le Baron Philippe-Frédéric de DIETRICH.
Elle aurait été d'ailleurs chantée officiellement pour la première fois à Strasbourg
dans le salon du maire.
On trouvera un chapitre détaillé sur la genèse de cette chanson dans
Les
Très Riches Heures de l'Humanité
de Stefan ZWEIG.
Livre édité pour la première fois en 1939
en allemand sous le tire : Sternstunden der
Menschheit.
Il est disponible dans les librairies, en version française ou allemande chez divers éditeurs.
Je vous conseille d'ailleurs fortement de
lire tout l'ouvrage (12 moments historiques clés).
Extrait page 118 - Edition Le
livre de poche.
Mais certains points restent obscurs
et de nouvelles recherches sont en cours...
Carte postale
Titre bilingue: Bad
Niederbron - Bains de Niederbronn
Eisenwerk mit
Weiher - Usine avec étang
Date d'édition : env. 1910
Type : photo colorisée
Source :
delcampe
Carte postale
Titre :
Date d'édition : avant
1967 (date où les
Editions Lapie ont été revendues)
Type : photo au bromure
Source :
delcampe
Autres informations autour
de la fonderie et de la famille de DIETRICH La
famille de DIETRICH est originaire de Lorraine. Au XVIIe siècle, la
famille est restée protestante luthérienne pratiquante malgré la révocation
de l'Edit de Nantes.
Les famille de DIETRICH et de TURKHEIM ont été associées
(à commencer par la fille d'Amélie de Berckheim & Jean Albert
Frédéric de Dietrich : Amélie de Dietrich qui avait épousé Guillaume de Turkheim...)
On retrouve les deux célèbres noms sur des pierres tombales du cimetière
communal à Niederbronn où certains des membres de la famille ont été inhumés.
-
Concernant les travaux de la forge, de la fonderie et les éléments qui en sont issus, je vous
conseille vivement la visite du
Musée
historique et industriel, Musée du fer de Reichshoffen
-
Un article sur les fontes
sur la fonderie et la fonderie d'ornement de Dietrich
dans le site
fontes d'art : ICI.
- Les Forges de Jaegerthal
et du Rauschendwasser (Reichshoffen)
ont cessé leurs activités à la fin du XIXe siècle.
Elle sont devenues des lieux touristiques prisés et balisés par le Club
vosgien.
La forge désaffectée de Jaegerthal est classée au titre des monuments
historiques.
Elle est actuellement entre les mains de l'Association De Dietrich qui
cherche à sécuriser les lieux.
Panneau à côté de l'ancien
site de Reichshoffen :
Par contre
la Fonderie de Niederbronn
a le bonheur d'être encore service et
poursuit son activité à son emplacement d'origine !
La Seconde Guerre mondiale
a fait de gros dommages mais la fonderie en profite pour se moderniser.
Bien entendu les structures
se sont agrandies (le fameux "étang" alimenté par le
Falkensteinerbach et qui permettait d'alimenter
l'usine,
a été comblé dans les années 1960, d'où la mise à disposition d'une
surface supplémentaire),
certains bâtiments ont nettement changé et leur aménagement tient bien
entendu compte des besoins actuels.
La fonderie a été revendue par
la famille de DIETRICH en 2010.
Quelques détails sur le repreneur et ses projets : ici.
Vous pouvez vous rendre sur
le site web
de la fonderie qui se prévaut à juste titre
de son "expérience au service de la qualité depuis
1769".
Lien vers le stand de la
fonderie au prochain salon midest
2014 (Paris). -
A noter que L'Association
DE DIETRICH
dont le siège est au
Château de Reichshoffen (construit par Jean DIETRICH en 1770)
oeuvre pour la préservation et la valorisation des importantes archives de la
famille de DIETRICH.
En 2007, elle a publié un livre fort
détaillé : Autour
des De Dietrich de 1685 à nos jours
avec l'aide de
spécialistes scientifiques, historiques, sous la direction de Jean-Pierre KINTZ...
On y trouvera entre autres,
à la page 20, l'évolution du nom de l'entreprise depuis l'origine,
la répartition en 1970 en Equipement ménager, en Equipement thermique,
en Equipement chimique et en Equipement ferroviaire...
Pour aboutir après l'an 2000 à des noms tels que Fagor-Brandt, Alstom, Vossloh
Cogifer, De Dietrich Remena, De Dietrich Process Systems.
Jean-Claude GALL, un éminent spécialiste de la géologie alsacienne, consacre un
chapitre aux travaux scientifiques du Baron Philippe-Frédéric de Dietrich
(celui qui a écrit l'ouvrage dont on parle au haut de cette page,
passionné de minéralogie et maire de Strasbourg).
Un chapitre écrit par Henri MELLON (petit-fils de Jacqueline de Dietrich) est consacré aux imposantes archives des DE
DIETRICH.
Ci-dessous, un extrait
d'article sur les grandes dynasties
alsaciennes
(paru dans Le
Point du 25 novembre 2010)
et dans lequel sont évoqués Marc-Antoine de DIETRICH et Henri MELLON
de
l'Association de DIETRICH.
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